samedi 2 janvier 2010

Les applis font vendre du papier

Après CityPhone, voici encore deux magazines consacrés aux applications iPhone / iTouch. Les éditeurs ont parié sur les fêtes : à qui l'on a offert un iPhone, il faut un guide des usages et des achats allant au-de là du mode d'emploi d'Apple, avec des suggestions, des illustrations, des évaluations, des conseils. C'est souvent peu, mais il s'agit d'une première approche pour s'orienter. La presse joue un rôle considérable dans la pédagogie, voire la didactique de la consommation, notamment pour les produits nouveaux. Ensuite, on peut consulter la boutique d'apllis de iTunes et les nombreux sites spécialisés.
  • mobiPHONE est un nouveau trimestriel, vendu 5,95 € (distribution MLP). Ce magazine se veut un "guide complet" et propose 250 applis classées en 20 thèmes. Pour chaque aplication, une brève description, une note (sur quelle base ?) et le prix. Pas de publicité hormis 3 pages de promotion de magazines du groupe, sur le catch et la musique sur PC.

  • Le magazine Mobiles (groupe Oracom) propose son deuxième hors série (le volume 1 est sorti en octobre) sur le même canevas, au prix de 9,5€. Un inventaire de 240 applis, réputées "les meilleures". Classées en 20 thèmes, notées. Publicité : quelques pages, de publicité captive surtout, et des pages pour les magazines du groupe.
A l'exception de CityPhone, les revenus publicitaires de ces titres sont sans doute maigres voire inexistants. Les prix de vente sont élevés, le rédactionnel plutôt limité et standardisé : modèle économique clair. Le marché des applis est un marché naissant, il va au-delà de l'iPhone et tend vers l'universel. Tout téléphone donnera bientôt accès à des applis (voir sur ce point ce qu'indiquera le nouveau Nexus One de Google / android).

Trois titres en un mois sur un même thème. Beaucoup de ressemblances.
Certains professionnels y verront l'illustration et la cause d'un trop grand nombre de titres dans certains points de vente. D'autres y verront une heureuse diversité. Laissons le consommateur trancher, comme pour d'autres produits, comme il tranche aussi tous les jours entre les multiples "féminins", les nombreux titres de sport ou les titres people dont la diversité n'est pas toujours éclatante. Reste, bien sûr, la question de la nature du marché. La presse est un produit subventionné par l'impôt, comme beaucoup d'autres. Ce débat là n'a pas lieu.
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