jeudi 25 avril 2013

Boston : télévision locale d'abord. Télévision américaine. Cas N°15

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Les "événements" lors du marathon de Boston donnent l'occasion de vérifier l'importance des différents supports télévisuels américains sur un marché local donné.
  • Les stations locales grand public ont retenu 68% de l'audience entre 19 et 21H (heure locale).
  • Les chaînes thématiques payantes d'information diffusées par les réseaux câble / satellite / télécom (CNN, Fox News et MSNBC) ont retenu 11% de l'audience. Elles ont repris des éléments produits par les stations locales WBZ-TV, WHDH-TV, WCVB-TV et WFXT-TV.
  • Toutefois, la vidéo le plus regardée a été tournée par Steve Sila, journaliste du quotidien  régional, The Boston Globe
Le DMA de Boston (N°7). Source : Newportmedia 
  • Sans surprise, les stations locales confirment leur place primordiale sur marché de la télévision grand public. La station WBZ-TV couvrait le marathon avec une quarantaine de personnes sur les lieux.
Le DMA de Boston (marché N°7) 
  • Ce marché compte plus d'une vingtaine de stations locales dont deux stations O&O : WBZ-TV (CBS) et WFXT-TV (Fox). 
  • Les autres networks sont présents sur des stations affiliées : WCVB-TV, (Hearst affiliée à ABC), WHDH-TV (Sunbeam, affiliée à NBC), WUNI-TV (Entravision, affiliée Univision), WLVI-TV (Sunbeam, affiliée CW), WGBH-TV (affiliée PBS) pour citer les principales.
  • Plus de 90% des foyers du DMA sont abonnés à une offre de télévision payante distribuée par câble (83%) ou satellite (13%). Le DMA couvre une grande partie du Massachussets mais compte également des contés dans les états voisins du Vermont et du New Hampshire.
  • Aereo annonce l'extension de son service à Boston fin mai 2013.
N.B. Comparaison : en France, il est actuellement impossible de connaître l'audience régionale d'une chaîne (nationale) qui d'ailleurs n'a d'implantation locale qu'un émetteur. Seul permettrait de l'approcher, un détour très approximatif par le Web et des réseaux sociaux (Twitter et Facebook).
Le modèle économique de la télévision américaine permet la coexistence, en synergie, du local et du national. Le modèle français reste centralisé et coupé de l'économie et de l'actualité régionales.
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1 commentaire:

Anonyme a dit…


A l'inverse, si dans les États ou la liberté de la presse et de communication est accordée et relativement respectée, de nombreux pays disposent de médias dont l'actualité est anglée et orientée et dont la mise en avant d'un évènement sur l'agenda médiatique ou l'inverse, sa non-émergence, ne reflètent pas son ampleur dans la société civile. Ce lien entre émergence des problèmes publics, agenda médiatique et politique et mesure de l'influence peut apparaître très clairement dans un quatuor fait de tension et d'interaction et reflété par les nouveaux médias.

Si des acteurs politiques peuvent disposer d'un pouvoir sur l'agenda médiatique et ainsi diminuer l'influence d'un problème (ou jugé comme tel en tant que différence de perception entre ce qui est et ce qui devrait être cf: J.G Padioleau), la mesure d'une importance relative (et socialement construite) est alors, dans le cas d'autres médias alternatifs difficile à effectuer.

En revanche, l'émergence des nouveaux médias, de la possibilité de géolocaliser les émetteurs fournissent des opportunités pour les chercheurs, datajournalistes ou autres de développer des "outils" de mesure de l'influence en relation avec des variables (degré d'ouverture politique, de pénétration des TIC, de volatilité dans le temps, de localisation géographique), d'effectuer une cartographie des acteurs et des zones d'influence. Les possibilités ouvertes étant immense. Le cas se présente par exemple avec les émeutes de la place Taksim à Istanbul où les médias ne traitant pas objectivement des évènements sont confrontés à une explosion de messages sur les réseaux sociaux.
La sémantique peut aussi apporter une vision et un angle sur les différents points de vue, thématiques et enjeux, offrant un aspect "glocalisant" aux évènements.