jeudi 27 juin 2013

How new a media is Facebook

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  • 1 million advertisers / month (28 days) : very big and very small, SMBs and local
  • Increasingly a true worldwide media
  • Moving fast. Example, in a week or so, Facebook introduced: hashtags, new advertising formats, social gifting with Amazon, new metrics (PTAT), etc.
  • Mobile first: Facebook, and of course Instagram - now going video - are primarily mobile media. Facebook's Home, a tentative innovative User Interface, might look like a mistake for the time being but the next attempt might be the good one.
  • Next? A Facebook news reader? We'll see...

  • Of course, Facebook makes mistakes; of course there are failures, but there are also successes. By doing so much, Facebook is no doubt learning a lot.
    In comparison, think of traditional media, such slow media. There are more changes with Facebook in one week than in those media over an entire year.

    What makes Facebook so different? What are traditional media missing?
    The pace of change, the daring to risk. The key, according to Mark Zuckerberg? "Move fast and break things","Done is better than perfect"...


    Some other posts concerning Facebook

    dimanche 23 juin 2013

    TV payante : désabonnements aux Etats-Unis

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    Un foyer américain sur cinq n'accède à la télévision que par la transmission terrestre : ni câble, ni satellite, ni télécom, une antenne en râteau sur le toit. De cette voie terrestre, dans certains marchés (New York, Boston, etc.), les émissions peuvent être transférées à bon marché sur supports mobiles (tablette, smartphone, etc.) avec Aereo ou Boxee Cloud DVR.
    Le taux de réception exclusivement terrestre est passé, en deux ans, de 14% (2010) à 19,3% (2012). Ce taux est de 41% pour les foyers appartenant à des "minorités", disposant généralement de revenus moindres, il est 28% pour les foyers de personnes de 18-34 ans, selon une récente étude de GfK Media & Entertainment, "The Home Technology Monitor". Notons encore qu'une étude de Harris Interactive pour CouponCabin.com en juin 2013 estime que 45% des Américains considèrent que s'abonner au câble relève du gaspillage ("waste of money").
    Les raisons de cette désaffection pour la réception payante sont multiples et se sur-déterminent pour aboutir à une décision de rupture. Question d'économie, d'âge et de génération, sans doute.
    Contestation d'un abonnement par forfait (bundle) qui fait payer certains contenus à des abonnés qui n'en veulent pas, et tout particulièrement des contenus sportifs, si onéreux que certains demandent qu'il fasse offre à part.
    Sous l'effet exaspérant de la crise économique et du sentiment de ne pas en avoir pour son argent, des foyers coupent l'abonnement : cord-cutting.

    D'une part, le passage de la télévision terrestre au numérique a augmenté l'offre de télévision terrestre, télévision  linéaire gratuite.
    D'autre part, les chaînes "thématiques" comprises dans le forfait de base, se trouvant de plus en plus encombrées de publicité, ne constituent plus une alternative satisfaisante à la télévision terrestre, elle aussi farcie de publicité (pour les éviter, un opérateur propose un hopper). Au-delà de la télévision terrestre gratuite, la concurrence de supports sans publicité, d'accès commode avec une offre riche est nombreuse : Netflix, Hulu+, iTunes, Amazon Prime, etc.

    Le luxe télévisuel n'est plus de disposer, avec le câble ou le satellite, de centaines de chaînes ; c'est plutôt, désormais, de disposer des émissions que l'on veut, quand on veut, où l'on veut, à la demande, à l'unité. Pas trop chère, sans intrusion publicitaire. Maximiser sans contraintes.
    Et voici les "cord-nevers" foyers TV qui ne s'abonnent pas et ne s'abonneront peut-être jamais... Sauf à la téléphonie. S'il ne reste qu'un abonnement, ce sera sans doute celui là. Les américains le disent, surtout les plus jeunes : on peut vivre aisément sans téléviseur mais pas sans smartphone.
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    dimanche 16 juin 2013

    La data mobile, avenir de l'e-mail ?

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    On avait prédit la fin inéluctable du mail, au profit du SMS, des messageries et des réseaux sociaux. Déjouant les prédictions, l'usage du courrier électronique (e-mail) continue de croître significativement (+11,6% au premier trimestre 2013). Manifestement, le mobile lui a donné un nouvel élan.
    Selon Experian Marketing Services, le mail est à son tour une activité majoritairement mobile, tout comme les réseaux sociaux. On consulte, on ouvre, on classe, on répond, on archive, on recherche depuis un support mobile, tablette ou smartphone. L'archivage total est essentiel avec son classement, son accessibilité et son outil de recherche.
    Le courrier est ainsi devenu l'écran le plus consulté (landing page, homescreen), le lieu où se mêlent courriers professionnels et personnels ; l'adresse mail est devenue un identifiant unique permettant de se connecter à un service. De plus, tout utilisateur de Facebook dispose désormais d'une adresse Facebook (du type cvbn@facebook.com). Selon une enquête de Toluna en Grande-Bretagne (1000 personnes, juin 2013), après la voix, l'activité (task) la plus fréquente sur un smartphone est le courrier, devant la photo et les réseaux sociaux, loin devant les jeux, la musique, l'information ou les achats...

    Mis à jour le 4 juillet 2013
    Les applis organisant la gestion du mail donnent lieu à des surenchères d'ergonomie. Mailbox (Orchestra) racheté en mars 2013 par Dropbox, en est la plus récente et la plus brillante illustration (cf. infra). L'enjeu est tel que Outlook (Microsoft), Gmail, Yahoo! Mail, Apple, chacun y va de sa réforme ergonomique. Yahoo! acquiert le gestionnaire de courrier et de contacts Xobni en juillet.
    Reste le lancinant problème du spam : plus de la moitié du courrier reçu est non désiré, encombre, gêne, exige une gestion énervante, coûteuse. Reste aussi les usagers et maldroits et fatigants  : avec l'appli, respecter un savoir-vivre élémentaire, une étiquette est encore plus nécessaire et sensible qu'avec l'ordinateur (cf. l'étude de Sendmail et Myers-Briggs).

    Mail payant ou gratuit avec publicité ? La gratuité triomphe, mais elle inquiète. Si le service est "gratuit", c'est parce que nombre de fournisseurs "lisent" les courriers afin de cibler les messages publicitaires qu'ils y affichent afin de collecter quantité de données privées. La demande de data accentue la pression en faveur de la gratuité. Certains rêveurs, toutefois, continuent d'imaginer un service public postal, universel et gratuit, lié à la boîte aux lettres (bal) traditionnelle et à son marketing (cf. le travail du GIE balmétrie : on peut certainement concevoir une mesure hybride du courrier publicitaire).

    L'annonce de la mort du courrier était très exagérée. Toujours cette "tentation du prophétisme" qui conduit à raisonner en fonction de ce que l'on croit qui doit être et non de ce qui est observé et que l'on sait. Piège dans lequel s'enferre parfois le journalisme des médias dont le lecteur professionnel attend les oracles ; le cas Meeker semble relever du même piège, tellement séduisant.

    L'appli Mailbox dans iTunes

    vendredi 14 juin 2013

    Météo : le temps des données

     Sommaire partiel : l'appli de WABC (NY)
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    Aux Etats-Unis, le temps qu'il fait, celui qu'il fera dans la région, est depuis longtemps une affaire de télévision locale. Avec le développement du câble et de chaînes spécialisées, puis de leur prolongement sur le Web, les stations locales et les networks perdaient un peu de leurs prérogatives.
    La première réaction fut celle de NBC qui racheta The Weather Channel (TWC) en 2008.
    Voici maintenant la réaction du groupe ABC (Disney) dans le droit fil de sa panoplie d'applis déjà lancées : le ABC Owned Television Stations Digital Group, qui réunit les O&O du groupe, publie des applis gratuites (iOS, android) dotées de fonctions d'alerte vocale et de suivi en cas de déplacement. ("Follow me anywhere" : l'utilisateur peut choisir trois régions, en plus de sa région d'origine (DMA) pour laquelle l'appli est personnalisée.
    Les 7 stations O&O de ABC couvrent 23% des foyers TV et sont présentes dans les plus grands agglomérations américaines (New York, Los Angeles, Philadephie, San Francisco, Houston, Raleigh-Durham et Fresno).
    L'appli a été développée par WDT (Weather Decision Technologies), éditeur de iMapMobile, qui associe la météo à une location géographique et de iMapTV. WDT a déjà pour clients de nombreuses chaînes et stations de télévision.
    Rien comme la météo et le temps qui ne cesse de changer n'est complice de la mobilité et de la continuité de la production de données.

    La météo est importante pour l'image locale des stations, pour leur insertion dans la vie la plus quotidienne et locale de leurs audiences, dans le rituel télévisuel ; elle est aussi essentielle pour la quantité de données qu'elle permet de collecter et d'exploiter. L'audience télévisuelle de la météo est large, diversifiée. Elle n'exclut aucune cible marketing, sauf peut-être celle des enfants, encore qu'ils soient souvent inclus dans l'audience familiale.
    Or la météo est de plus en plus consultée sur un smartphone et de moins en moins à la télévision sauf en cas de situation météorologique dramatique ou spectaculaire. Pour les stations qui tissent le réseau des networks, le lancement de ces applis est la confirmation de leur stratégie tout écran (multiscreen).
    Ensuite, il appartient aux stations affiliées de déployer une stratégie analogue, voire coordonnée avec le network, notamment pour disposer aussi d'une couverture nationale.
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    lundi 10 juin 2013

    Misinformation et tentation du prophétisme

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    Diva, gourou, prêtresse, prophétesse, "queen of the Net", etc. Les expressions laudatives ne manquent pas pour célébrer le discours escathologique annuel sur l'état du net et de son industrie (Internet Trend Report) que tient une associée de Kleiner Perkins Caufield & Byers.
    La demande sociale de discours sur l'avenir est élevée dans le secteur des médias. Au point que beaucoup d'études ne sont que discours d'accompagnement du marché et de ses espérances (avec action escomptée sur les comportements des consommateurs, les analyses des analystes financiers, etc.). Et la statistique devient spectacle.
    Jeff Elder, journaliste et "social media director" pour le San Francisco Chronicle (7 juin 2013), conteste une affirmation figurant dans le dernier Internet Trend Report à propos des usages du smartphone consulté en moyenne 150 fois par jour. Dans cette superbe affirmation, qui après l'enquête du journaliste, s'avère toutefois infondée ("That case was not made with facts"), Jeff Elder perçoit le symptôme d'une maladie intellectuelle endémique à laquelle le Web donne une dimension spectaculaire. Comment dire que l'on ne sait pas !

    Au-delà de l'anecdote, se rappelle à nous la logique de ce que Jeff Elder nomme joliment "misinformation" ; l'enchaînement des raisons en est connu : demande sociale, mise en scène d'une réponse simplifiée et rémunérée qui satisfait ces attentes, bataille entre médias impatients (et journalistes) qui ont besoin de scoops, et l'erreur se propage tandis que se confortent l'image et la réputation de la diva de la statistique du Web...

    La fausseté de ce type de raisonnements consiste à partir de ce que l'on pense qui doit être, faute de s'en tenir aux faits surtout, tentation d'autant plus lancinante s'il n'est pas de faits vérifiables, construits rigoureusement et faciles d'accès. Etablir les faits passe pour un investissement inutile, sans retour, alors que quelques opinions, moins coûteuses, et rapidement imaginées s'y substituent avantageusement. D'ailleurs, note le journaliste, la déclaration fautive de notre "reine du Net" a déjà été reprise plus d'un demi-million de fois au moins sur le Web (d'après les "résultats" de requêtes dans les moteurs de recherche). La rectification prudente par le San Francisco Chronicle n'aura pas cette notoriété : l'influence d'une affirmation erronnée mais spectaculaire et bien placée est internettement infaillible.
    Après Max Weber, les auteurs du Métier de sociologue (1968, p. 47) pointaient la "tentation du prophétisme" qui assiège les sociologues, les professeurs, les politologues, les essayistes, etc. En ce qui concerne les médias et la publicité, contre cette tentation, il n'est d'autre remède qu'une réhabilitation de la recherche qu'il conviendrait de distinguer des "études", presque toujours au service de la communication commerciale et du marketing. Mais tout ceci n'est-il pas en contradiction avec l'économie même de cette activité ? Journaliste et chercheurs, même combat ?
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    dimanche 2 juin 2013

    Watch ABC App, "Eveywhere" seulement

    Watch ABC App sur iPad mini (copie d'écran d'accueil)
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    La mutation de la télévision est progressive, elle s'accomplit par petites touches. Ainsi, le groupe ABC / Disney met-il en place une offre bientôt complète de ses programmes télévisés pour être regardée sur des supports mobiles (tablettes et smartphones notamment, via des applis).

    Watch ABC, une appli du network ABC a été lancée à la mi-mai lors de l'ouverture du marché upfront pour la saison 2013-2014. Proposée à New York (DMA N°1) puis à Philadelphie (DMA N°4). Bientôt, elle sera étendue aux 8 marchés où ABC possède une station (O&O) : Los Angeles, Chicago, San Francisco, Houston, Fresno, Raleigh-Durham. Ensuite, elle sera accessible dans les 13 marchés où le groupe Hearst possède des stations affiliées à ABC (Boston, Milwaukee, Kansas City, Pittsburgh, etc.).

    D'abord conçue pour les appareils Apple (iOS), l'appli vient d'être étendue aux tablettes Kindle Fire d'Amazon. L'appli donne accès aux programmes en linéaire et à des émissions à la demande, en prime time comme en day time.
    Toutefois, elle n'est accessible qu'aux abonnés au câble ou aux télécoms (U-Verse de AT&T) dès lors que leur abonnement a été vérifié ("authenticated") par le service Watch TV Everywhere.

    C'est la cinquième appli de ce type proposée par Disney pour ses chaînes Watch Disney Channel, Watch Disney XD et Watch Disney Junior. Il existe également une appli Watch ESPN (sport) et une appli ABC Family a été lancée en janvier 2014.
    C'est une politique constante du groupe que de mettre à disposition ses programmes via des applis (ABC News, Disney Junior Appisode, ABC Player, ABC Family Player, etc.) en recourant à la vérification par TV Everywhere. De cette façon, Disney ne court-circuite pas les opérateurs satellite, câble ou télécom : l'objectif de TV Everywhere, mis en place à l'origine (2009) par Comcast et Time Warner Cable, les deux premiers câblo-opérateurs, est de maintenir la nécessité de l'abonnement, freinant ainsi l'avénement de la télévision connectée et des offres OTT comme Netflix ou Hulu Plus. NB. L'offre mobile HBO GO n'est accessible qu'aux abonnés câble ou satellite, via TV Everywhere.

    Mais la partie n'est pas gagnée par les opérateurs car un nouveau service de Aereo compromet le système de protection de TV Everywhere en permettant la réception directe de toutes les stations locales (celles du DMA), donc des grands networks, pour une somme modique, et sans passer par les opérateurs locaux, aux abonnements très chers. Les jeunes générations, adeptes des supports mobiles et soucieuses de leur budget, sont particulièrement visées par Aereo.