samedi 23 novembre 2013

fricote, cuisine de la table au portable

La une du numéro 13 (novembre 2013)
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Beau magazine autour de la gastronomie.
Trimestriel, 132 p, dos carré
4,5 € ; 18 € l'abonnement annuel
Lancé à 50 000 exemplaires, en novembre 2010
Distribution Presstalis

"Fricot" est un bon vieux mot français (breton ?) qui désigne une viande en ragoût, un plat fricassé. Quant au verbe "fricoter", qui signifie d'abord cuisiner à feu vif, il peut connoter aussi des activités louches, parfois galantes.
Beau titre, à prendre au second degré, en contrepoint du sous-titre, L'Epicurien Urbain, que glose, au bas de la une : "food - design - photo - graphisme et bouche à oreille". Tout est dit si l'on observe que fricote, le titre, est manuscrit sans majuscule, tandis que le sous-titre, immédiatement au-dessous, est en capitales.
Positionnement rédactionnel intriguant, quand même. Epicure, philosophe végétarien et sobre, vantait l'ataraxie et une gestion prudente des désirs. Depuis Rabelais (je crois), on l'associe souvent aux plaisirs de la table ; il est vrai qu'il appréciait le bon vin. Déjà, il a donné son nom à un cigare cubain. En fait, le mot "épicurien" ne connote plus Epicure : l'épicurien d'aujourd'hui serait plutôt hédoniste. A chacun son snobisme : qui lit encore Epicure ou Lucrèce ? Quant à "urbain" : le lectorat escompté par ce magazine vit, mange et fricote dans les grandes villes : même countrytoute culture nouvelle vient des villes (il existe aux Etats-Unis un format de radio et un style "urban country").

Le magazine est "branché food". Food, comme fooding, street food, food douche, slow food, junk food, foodgasm, foodie... Il publie même un questionnaire d'auto-évaluation : "food attitude". fricote aborde la gastronomie et la cuisine sous un angle esthétique, en connivence constante avec la culture Web, c'est cela, sans doute, son côté urbain : la cuisine de l'époque numérique.
Le magazine est publié en deux langues ; la colonne de gauche, écrite en français, est traduite en anglais dans la colonne de droite. Bizarre. Quelle peut être la cible de ce bilinguisme, ni les francophones, ni les anglophones à qui une seule des deux langues suffit ? Extension à des lectorats peu francophones, touristes ? Didactisme ? Pourquoi traduire plutôt qu'écrire en anglais directement, improviser en anglais sur le même thème plutôt que transposer ?

A la une du numéro 13 (novembre 2013), le smartphone.
  • Cuisine mobile. Le smartphone, omniprésent à table, posé ostensiblement à droite de l'assiette, consulté à tout bout de champ. "Photo call", "Food art via instagram" : le magazine traite de l'habitude de partager un plat en ligne, d'une photo, Snapchat ou Instagram. Food snapping rituel, les réseaux sociaux, Facebook, Pinterest, Tumblr, notamment, relayent et prolongent le plaisir de la cuisine et du repas. Ce qui pose parfois des problèmes de droit d'auteur : dans certains restaurants, comme au musée, il est interdit de photographier. Mais le marketing reprend vite ses droits : une citation sur Instagram ou Pinterest, un snap peuvent amener des clients. Nouvelle urbanité.
  • Faire voir la cuisine. La photographie des assiettes (double cadre et marie-louise), celle des ingrédients et de la vaisselle mis en scène comme des natures mortes inspirent une esthétique gastronomique nouvelle (Fubiz.net a sa rubrique), esthétique que le magazine semble illustrer lorsqu'il montre des recettes en cours de réalisation, recommande des tables... Manet, Chardin à l'époque de la sensibilité et de la reproduction numériques : la photo avec le mobile fait "voir le voir"...
Signalons encore, dans ce numéro, "Deux mains à la une", interview de Jean Jullien (news of the times) avec d'incisives illustrations par l'interviewé. Et encore, une analyse des scènes de cuisine dans la série "Friends"...

mercredi 20 novembre 2013

Réseaux câblés et publicité aux Etats-Unis

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Le modèle économique du câble américain doit faire face à une diminution régulière du nombre des abonnés à la vidéo. De plus, ses dépenses de programmes s'accroissent (enchérissement des chaînes, de sport notamment). Comment compenser ces manques à gagner dont rien n'indique qu'ils devraient cesser bientôt ?
Comcast, comme d'autres opérateurs, accroît le nombre d'abonnés Web haut débit ; de plus, Comcast accroît également ses revenus provenant du cinéma (NBC Universal), ce que ne peuvent faire les opérateurs sans contenu.

Comcast a ouvert une autre ligne de revenus pour les réseaux câblés : la publicité sur les appareils connectés via le Web (IP). Comcast dispose de sa propre régie publicitaire spécialisée dans le ciblage et l'interactivité, CM 360 (Comcast Media 360).
On observe que cette nouvelle voie emprunte au big data et aux outils numériques de ciblage pour tirer profit des bases de données d'abonnés. Il s'agit donc non seulement d'une diversification mais des prémisses d'un changement de modèle technologique et économique de cette industrie (on notera les structures d'actionnariat).
  • Comcast collabore avec Invidi Technologies Corporation pour l'adressage des messages de publicité et d'auto-promotion, à partir des profils d'abonnés de Comcast (set-top box). Invidi a notamment pour actionnaires Google et WPP (Groupe M).
  • Comcast recourt également aux services de BlackArrow (dont Comcast est actionnaire avec Cisco, Time Warner Cable, Intel et Motorola - donc Google) pour les insertions publicitaires dans la vidéo (VOD, par exemple).
  • La base de données de Comcast comprend d'abord ses propres informations (first-party data) concernant les foyers abonnés (géo-localisation, programmes vidéo consommés, comportements d'utilisation du Web, CRM). Elle combine à ses propres données des données tierces (third-party data). Celles-ci proviennent d'Experian pour le crédit et la solvabilité (Experian est actionnaire minoritaire d'Invidi) ; elles proviennent du recensement (pour l'"ethnicité", les langues, l'équipement automobile). Sources : Comcast, Fiercecable.
Comcast se fait ainsi concurrent - complément - des chaînes qu'il retransmet, leur ajoutant un ciblage dont la précision va croissant alors que le réseau est fournisseur d'accès et qu'une partie de la réception, croissante également, s'effectue sur des supports numériques (tablettes, smartphones). Ce revenu économique complémentaire est lié au modèle de distribution de la télévision par les réseaux câblés, les chaînes incitant les réseaux à les reprendre en mettant à leur disposition des espaces pour diffuser (et vendre) des messages publicitaires locaux (insérés après ciblage dans les chaînes linéaires).
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lundi 18 novembre 2013

The Time of Snapchat: towards an ephemeralnet?

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Social networks and photo messaging, Facebook is getting less young, young people might prefer Snapchat. Maybe, maybe not: by the way, do we have audited stats for mobile apps?
Send me a snap! You get it, it's gone. Snaps are ephemeral: they disappear a few seconds after they are opened (from 1 to 10 seconds, sender's choice), unbundled temporary states of mind. Snaps are definitively unique. And Snapchat is not the only ephemeral messaging app, there is also Leo, Confide, Blink (acquired by Yahoo!) or Frankly, for instance. On the other hand, Instagram has launched a private photo-sharing service (Instagram Direct). No more broadcast: are social apps trying to reassure and avoid privacy issues ?
Update June 2014
"The liquid self", as the Snapchat blog says, questions "the assumed permanence of social media content" and the "unchanging identity".
"Liquid self" : it sounds like Zygmunt Bauman and his "liquid modernity". We are living "in an age of uncertainty". Social communication of this age should be temporary. Is Snapchat a social media for a time of "social disintegration", an "era of instantaneity" and "immediate data of consciousness" ("données immédiates de la conscience", Henri Bergson).
Linearity of time has always been disrupted by technology (books, records, DVR, mailboxes, catchup TV, etc.). Books, letters and photos are kept, archived: libraries. On the contrary, Snapchat reduces the flow of time into instants, lost forever in a stream of life, while Facebook builds a "timeline" ("Timeline is the story of your life", says Mark Zuckerberg).

Snapchat, like YounityFrankly, FYEO or Wickr in some ways, brings no trace, no memory, no past, nothing to forget. No old data, only present, no story, no storytelling. Memorylessness (as in a Markov chain). No nostalgia?
As Zygmunt Bauman notes: "A swift and thorough forgetting of outdated information and fast ageing habits can be more important for the next success than the memorization of past moves and the building of strategies on a foundation laid by previous learning." Snapchat can be understood as a symbolic revolution in the form of time. Is our time now made of moments, a succession of brief innovations, no history but snaps. Is digital technology of communication changing time?
After all, maybe an erasable Web would be better, safer... But no digital past, no data!

N.B.
- With Poke by Facebook Poke, you could choose how long the message you are sending will be available (up to 10 seconds).
- Of course, you can still make a screenshot of a Snapchat message.
- Some brands are testing ephemeral advertising (cf. "Social Snapping").

Update : July 2016, Snapchat introduces Snapchat Memories.

References
Bauman, Zygmunt, Liquid Modernity, Polity Press, 2000
Bauman, Zygmunt, Liquid Times. Living in a time of Uncertainty, Polity Press, 2007
Bergson, Henri, La Pensée et le mouvant, Essais et conférences, 1903-1923, in Œuvres, Paris, PUF, 1959
Bergson, Henri, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889, Paris
Jurgenson, Nathan, "Temporary social media", Snapchat blog, July 19, 2013
Jurgenson, Nathan, "The liquid self", Snapchat blog, September 20, 2013.
Manjoo, Fahrad, "Do we want an erasable Internet?, WJS.com, December 22, 2013.

mardi 12 novembre 2013

JV Sortons le grand Jeu Video. Magazine

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"Here comes a new challenger"... annonce le nouveau magazine.
Depuis 2003, on compte plus de 400 nouveaux titres et hors-séries consacrés au jeu vidéo. En fait, ce sont surtout des hors séries de magazines spécialisés dans les jeux vidéo ; on compte peu de hors-séries consacrés au jeu vidéo par des magazines d'autres domaines. Quelques titres de presse informatique (Canard PC), de presse enfants (Gulli), VSD en 2003... A la différence de la cuisine ou de l'histoire, le jeu vidéo reste un domaine rédactionnel de spécialistes passionnés même si l'on en parle "des cours de récré aux machines à café"...

Voici JV sortons le grand jeu, le plus récent des magazines de jeu vidéo.
  • 3,95 € le numéro en kiosque, 36 € l'abonnement annuel
  • 100 pages, dos carré (modèle déclaré : So Foot ; anti-modèle : Télé Loisirs)
  • Mensuel (12 numéros par an)
  • Mise en place : 55 000 exemplaires, distribué par Presstalis
  • Moins de 10% de pages de publicité, la plupart dans le premier cahier (régie : M*I*N*T).
  • La rédaction, encore uniquement masculine alors que la pratique du jeu vidéo se féminise, comprend des vétérans de la presse de jeux vidéo (JoystickPC Jeux, etc.)
C'est le moment idéal pour lancer un nouveau titre : l'actualité de la fin novembre est stimulante. Sony sort sa console PlayStation 4 (399 €) et Microsoft la Xbox One (499€), chaque console avec chacune 23 jeux dont un tiers d'exclusifs. Juste avant les fêtes de fin d'année, évidemment. Guerre des consoles que couvre la presse professionnelle américaine ("videogame console war", cf. Variety).
Rappelons que ces consoles sont également essentielles pour la réception de la vidéo : aux Etats-Unis, elles retransmettent la plupart des services OTT en streaming (11 au total, dont : Netflix, Hulu Plus, Amazon Instant Video, Vudu, Redbox Instant, etc. ).
Logiquement, ce double événement fait la Une du titre et le thème d'un solide dossier introductif de JV (avec un bel arbre de décision, p. 25). Dossier fécond pour la culture média.
  • Comment cette nouvelle génération de consoles va "changer le jeu vidéo"
  • Plus de RAM et de puissance de calcul, ce que cela change pour les joueurs, les développeurs
  • Débat blockbusters / indépendants, comme pour le cinéma
  • Entrée des consoles dans la logique de partage des réseaux sociaux
  • Evolution du modèle économique : s'abonner pour jouer en ligne
  • Mise en mémoire des dernières minutes de jeu (fonction de catch-up)
  • Recours à la tablette en second écran, applis, personnalisation
Autant d'occasions d'apprendre et de réfléchir à l'évolution du jeu vidéo qui s'articule de plus en plus avec le Web : gadget et frime marketing ou enrichissement effectif de l'expérience des joueurs ?
Le titre accorde une place majeure à la critique de jeux vidéo ; abondante, elle est diversement présente, soit dans des rubriques brêves ("Focus sur", "On y a joué et on en parle"), soit approfondies. Un article sur "Candy Crush saga" (Facebook, smartphones), deux pages sur les jeux pour mobiles... Mais pas de tests systématiques, pas de notes obligées ("marre de noter pour noter") : "Sortons le grand jeu" rompt ainsi avec la "dictature de Metacritic". Indépendance éditoriale : "pas de pression extérieure, aucune chance qu'on accepte ça" (p. 3). Bon...
Un magazine riche, stimulant, bien fait, agréable à parcourir, à lire et sans doute à relire. Ajoutons que le magazine ne manque pas d'humour, et qu'il est souvent bien écrit (et oui !). C'est un positionnement luxueux. "L'important, c'est que le lecteur y apprenne des choses. Qu'il se distraie, aussi". Pari gagné pour le numéro 1.
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jeudi 7 novembre 2013

Radio et télévision locales mesurées ensemble

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Conséquence de l'achat d'Arbitron par Nielsen, voici mis en place un test de mesure de l'audience d'une campagne cross-média : radio + télévision. Le groupe CBS est partenaire de l'opération.
Les données radio proviennent du PPM (Portable People Meter), les données télévision du panel audimétrique local de Nielsen (Local People Meter, LPM). Cette association permettra le calcul d'un GRP global distinguant la couverture à au moins 1 contact et la répétition (déduplication de l'audience).
  • Cette opération cross-media ouvre la voie à d'autres opérations du même type avec d'autres combinaisons de médias, Web + TV, par exemple. Si l'on peut mélanger des contacts audio et des contacts audio-visuels, alors tout est possible. Est-ce la légitimation par deux acteurs majeurs des médias du GRP cross-média ?
  • La perspective de telles mesures renforce la valeur de la publicité locale, donc des stations et des networks notamment pour un groupe média mixte comme CBS qui détient 130 stations de radio (O&O) et un network avec 29 stations de télévision (O&O). Univision qui détient également un network TV et Univision Radio est sans doute intéressé aussi. Cela devrait susciter des alliances radio et télévision (syndication ?), peut-être des acquisitions. N.B. : ABC et NBC ont revendu leurs station et networks radio.
Résultats du test : fin du premier trimestre 2014.

mardi 5 novembre 2013

TV : le nouveau modèle Comcast

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Comcast est un nouveau type d'entreprise média. Premier opérateur du câble (MSO) avec plus de 21 millions d'abonnés, Comcast a racheté NBC Universal à General Electric avec, entre autres, un studio, des networks (NBC, Telemundo), des stations et de nombreuses chaînes thématiques. Comcast est aussi le premier fournisseur d'accès Internet avec plus de 20 millions d'abonnés.
Voyons le bilan, après complétion de l'acquisition, à la fin du troisième trimestre 2013 (T3).
  • Comme les autres opérateurs américains, Comcast perd des abonnés au câble, lentement mais sûrement. Au cours du T3, Comcast en a perdus 129 000 (117 000 au T3 2012). Pour expliquer ces désabonnements (churn), Comcast évoque la concurrence des opérateurs télécoms AT&T (U-Verse) et de Verizon (FIOS). A cela s'ajoutent sans doute la concurrence du satellite également ainsi que les désabonnements définitifs des cord-cutters. Comcast compense ces pertes en augmentant le prix de l'abonnement mensuel, ce qui ne manquera pas de provoquer la prochaine érosion du nombre d'abonnés, même si, pour améliorer la valeur du service, Comcast propose désormais à ses abonnés 35 chaînes accessible hors domicile, sur support mobiles.
  • Le coût des programmes de télévision augmente (retansmission-consent fees, VOD, etc.).
  • En revanche, Comcast a gagné 297 000 abonnés Internet haut débit (avec téléphone).
  • L'augmentation significative de cash-flow provient du cinéma, grâce au film "Despicable Me 2", NBC Universal s'étant rallié à la stratégie du blockbuster.
Résumons ce bilan simplifié : côté distribution, le Web (dont le Wi-Fi) compense le câble ; côté contenus, le cinéma compense les programmes TV.

En conséquence logique de ce diagnostic, Comcast a commencé de commercialiser pour 40 dollars par mois un nouveau package qui combine une offre Web haut débit avec une offre de VOD ; l'ensemble comprend le set-top box, les programmes des networks, Streampix, l'offre de cinéma de Comcast (4,99 $ /mois), HBO et HBO GO (streaming). Comcast anticipe ainsi la demande des cord-cutters et des cord nevers. Tout se passe comme si Comcast s'éloignait du câble et de son métier classique d'agrégateur (bundling) pour développer une offre désagrégée sur le Web.
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dimanche 3 novembre 2013

Economie de l'ennui et wait marketing

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"L'économie de l'ennui" (无聊), c'est l'expression utilisée par 子怡, étudiante de Master 226 dans son mémoire sur les écrans installés dans les immeubles des grandes villes chinoises, là où l'on attend : devant les ascenseurs, dans les ascenseurs (cf. Focus Media, notamment). Audience captive. L'expression "économie de l'ennui" traduit de façon créative la notion de "wait marketing" (cf. Diana Derval, 2006).

Où attendons-nous ? Où perdons-nous notre temps ? Où patientons-nous ? Chez le médecin, le coiffeur, le dentiste ; quand on fait la queue, à la poste, à la caisse des magasins, au musée, au cinéma... Temps mort, temps vide, dit-on... Qui peutt être du temps pour réfléchir, penser, divaguer...
L'économie de l'ennui et de l'attente s'empare logiquement des transports puisque l'on y attend vraiment beaucoup : on attend au départ, on attend à l'arrivée pour en sortir ou retrouver quelqu'un. Et il y a les retards, les pannes, les accidents, les arrêts pour des causes diverses...
Pour meubler l'attente, patienter, on a pensé aux écrans. Depuis longtemps déjà, les aéroports, où l'on perd de plus en plus de temps, sont en proie aux écrans (CNN Airport Network a plus de vingt ans). Mais le Wi-Fi, d'après mon expérience du moins, y est si peu ou si mal développé que l'on ne peut guère compter dessus.

Le métro a maintenant des écrans : il ne lui manque que le Wi-Fi qui désormais relève du service minimum à rendre au public de ses clients.
Dans plusieurs villes, les stations passent au Wi-Fi, à l'instigation des câblo-opérateurs qui trouvent là une extension de leur activité. Après Time Warner et Cablevision à New York, voici Comcast à Philadelphie. Comcast, premier opérateur du câble américain (MSO), contrôle aussi NBC et les studios Universal) ; c'est l'opérateur du câble de Philadelphie (DMA n°4) où se trouve d'ailleurs son siège social. Comcast y installe le Wi-Fi "gratuit" dans les stations de métro (SEPTA) : en échange de la "gratuité", l'opérateur affiche de la publicité sur les smartphones des clients du métro lorsqu'ils se connectent ; c'est un message vantant son service Xfinity qui les accueille. Le service fournira aussi une appli donnant accès à des informations voyageurs (horaires, retards, etc.). Le câblo-opérateur établit une continuité de service domicile / hors domicile. A quand, pour achever cette continuité, le Digital Signage ?
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