vendredi 13 mai 2016

Audiences TV des jeunes. Méconnaissances


On lit, ici et là, que les jeunes regardent moins la télévision. Les jeunes d'aujourd'hui moins que les jeunes d'hier ? Les jeunes d'aujourd'hui moins que les moins jeunes d'aujourd'hui ?

Comment le sait-on ? Puisque l'on lit aussi que les jeunes répondent beaucoup moins aux enquêtes d'audience. Les jeunes d'aujourd'hui moins que les jeunes d'hier ? Les jeunes d'aujourd'hui moins que les moins jeunes d'aujourd'hui ?

"Y a quelque chose qui cloche là-dedans..." (Boris Vian)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le fait que les jeunes répondent de moins en moins aux enquêtes d'audience est un symbole fort, les jeunes se sentent moins intéressés par la télévision et répondent donc moins à ces enquêtes.
Ce changement de comportement est un des éléments démontrant le désengagement des jeunes envers ce média. Aujourd'hui de nombreux acteurs, tels que les OTTs, concurrencent frontalement les acteurs de la télévision à tel point que le temps alloué à ce média est en diminution chez les jeunes.

ChristopheMarinho226

Carole Boyer 226 a dit…


Les évènements de ces dernières semaines sèment un peu plus le doute sur la fiabilité des instituts de sondage. Je m'interroge beaucoup sur ces sondages qui tendent à prouver que les jeunes se désintéresseraient de la télévision.

Je pense que tout n'est pas (forcément) arithmétique. Certes la multiplication des écrans et Internet captent un temps d'attention non négligeable, mais faut-il pour autant assurer qu'il s'ampute au temps d'attention passé devant la télévision ?
Les sondeurs prennent-ils en compte le changement considérable des habitudes de consommation et de mode de vie des digitals native ? Ceux-ci ont vu des écrans avant de voir des livres, leur cerveau est formaté dès le plus jeune âge au multidevice.

La vraie fracture qui pourrait exister entre les jeunes et les moins jeunes n'est pas, selon moi, le désintérêt pour la télévision. Les jeunes consomment toujours énormément de contenu qu'on peut qualifier de "télévisuel" que ce soit via les canaux classiques de diffusion ou via les OTT.

Le véritable problème c'est la multiplicité des programmes et des offres et donc l'absence de repères communs. Sans être réactionnaire, je me demande ce que la génération Z et celle d'après aura comme repères télévisuels culturels pouvant les unir. Pas de club Dorothée, pas de grandes émissions cultes de flux à se remémorer, bref pas de grands rendez-vous télévisuels par le biais desquels ils pourront exprimer la nostalgie de leur génération...

Cette multiplicité des offres et des programmes faussent peut être un peu la donne. Les plus jeunes s'intéressent toujours à la télévision mais pas de la même manière que les moins jeunes. Les moins jeunes qui réalisent aujourd'hui les sondages oublient peut-être de prendre certaines composantes en compte …